En page 49 de "J'ai du ciel bleu dans mon passeport", Philippe de Dieuleveult explique qu'une émission enregistrée lors des premiers tournages n'a jamais été diffusée, en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont entraîné des problèmes de caméra, rendant les images du terrain "floues".

Cette émission avait été tournée dans la ville de Québec, et il est vrai que Philippe a raison dans son livre paru en 1984, car elle n'a été diffusée sur aucune chaîne de la Communauté des Télévisions Francophones pendant la saison 1981. C'est donc vraisemblablement par erreur qu'elle a fait partie d'une série de "rediffusions" sur TV5 Europe au cours de l'été 1990, près de 10 ans après le tournage. Une copie m'a permis d'identifier le candidat, qui ignorait cette "diffusion", et ne s'était donc jamais vu !

Vous rappelez-vous du jour de tournage de cette émission ? De l'heure approximative ?

Il faisait très beau, c’était en semaine, en automne 1980. On a tourné en fin de matinée vers 11 heures. Je n’ai pas de précision en plus...

Combien de jours au préalable avez-vous été prévenus avant le tournage ?

A peu près trois semaines avant, par Nicolas Résimont, qui était responsable à la RTB, radio télévision belge.

Comment avez-vous été pris en charge à votre arrivée à Paris ?

On était venu nous chercher à notre arrivée. Le logement était pris en charge dans un hôtel vieillot, nous logions à l’arrière de la cours, ce n’était pas le grand luxe mais c’était une petite rue à gauche en venant de l’arc de triomphe sur les Champs-Elysées.

Pourquoi vous êtes-vous portés candidats pour cette émission ?

Nous ne nous sommes pas portés candidats, c'est Nicolas Résimont lui-même qui nous a sollicités ! C'était mon voisin (il est décédé le 20 août 1998), il cherchait un couple pas trop "naze" et il nous a demandé si cela nous intéressait ! Il cherchait un deuxième couple pour l'émission suivante, et nous lui avons proposé nos amis Alain et Myriam Liefooghe qui ont participé à l'émission à New York.

Ont-ils fait le voyage avec vous ?

Oui, nous sommes venus à 4, nous avons d'ailleurs pris tous nos repas ensemble. Nous avons commencé par l'émission à Québec, et ils ont poursuivi avec l'émission à New York.

 

(Myriam Liefooghe nous indique dans son interview que c'est le contraire !)

L'émission n'était pas encore à l'antenne, comment vous a-t-on présenté son principe de fonctionnement ?

On nous a montré une maquette qui avait été tournée à Fort Boyard, c'est la seule chose dont je me souviens...

Avez-vous été prévenus que cette émission ne serait pas diffusée en raison de la mauvaise qualité des images prises sur le terrain ?

Pas du tout, nous n'avons jamais eu d'explication, c'est vous qui me l'avez donnée !

Théoriquement les candidats percevaient leurs gains lors de la diffusion. Avez-vous tout de même perçu la somme que vous aviez gagnée ?

Oui, très rapidement d'ailleurs. Les Liefooghe et nous avions convenu de partager nos gains, et c'est ce que nous avons fait. Eux avaient trouvé le trésor, et nous, nous avions perçu la somme prévue pour les perdants.

Avez-vous su que cette émission avait été diffusée sur TV5 Europe le 3 juillet 1990, près de 10 ans plus tard ?

Non plus, nous n'avons jamais vu l'émission !

 

(Il y a tout lieu de penser que cette émission faisait par erreur partie de celles prévues en "rediffusion")

Avez-vous néanmoins des souvenirs sur le déroulement de l'émission ?

Jacques Antoine que nous avions rencontré paraissait un type bien. Ce qui était clair, c’était que nous aurions pu gagner mais, à chaque fois que nous approchions, Philippe Gildas nous déviait, il nous manipulait à sa guise... En lecture inverse, tout était fait pour que nous ne gagnions pas... Le hasard était influencé, les téléprompteurs disaient à Philippe Gildas : "Détourne-les". Il fallait surtout que l’émission dure exactement le temps prévu, que nous ne gagnions ou perdions qu'à la dernière minute de l’émission. Après quelques minutes, nous étions sur la bonne piste et l’émission aurait pu se terminer en 15 minutes, ils nous ont tout de suite fait changer de cap...

C’était le sentiment que nous ressentions après avoir vu la solution. Rassurez-vous, je ne suis pas mauvais perdant ! Mais c’est ce qui nous a frappé le plus, c’est l'orientation de l’émission et de nos recherches, sans qu'on s’en rende compte, Philippe Gildas nous promenait là où il voulait...

Que pensez-vous de notre idée d’un site dédié à « La Chasse aux Trésors » et Philippe de Dieuleveult ?

Cela me fait rigoler, j’adore, c’est passéiste et pourtant extrêmement présent pour moi ! Nous ne connaissions pas Philippe de Dieuleveult, et les seuls contacts que nous avions étaient au travers du micro de l’hélicoptère. Au travers de votre site, on a l’impression d’une proximité que nous n’avions pas avec l’hélicoptère, que nous avions en ligne par téléphone. Philippe Gildas faisait le relais. Si nous avons eu Philippe de Dieuleveult en ligne directe, c’est au maximum 5 ou 10 minutes sur toute la durée de l’émission !

Georges Van Snick est toujours médecin. Il va pouvoir enfin se découvrir dans "son" émission : « Cela nous semblera certainement d’une autre époque, mais je crois que les gosses apprécieront »

Il intervient également depuis 2016 sur la chaîne radio de la RTBF "Vivacité", sous le pseudo "Doc Géo" :


Cliquer ici pour voir un portrait du "Doc Géo" sur RTBF

 

Cliquer ici pour consulter le témoignage d'Alain et Myriam Liefooghe

 

 

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Témoignage recueilli en mars 2007